Quelque part j'ai dû être chiffonnière dans une autre vie...
Récupérer les vieux textiles est une vraie manie; j'aime
retrouver le travail des petites mains économes qui ne jetaient
rien, qui faisaient durer , encore et encore.
Les chiffonniers d'aujourd'hui sont les bennes à textiles, et
les associations caritatives ; soyez rassurés je ne pille pas les bennes...
Mais il m'arrive de conserver certains "vestiges" complètement
rapés, usés jusqu'à la corde.
Juste pour le plaisir des raccommodages bien apparents.Ce savoir faire qui a quasiment
diparu depuis maintenant deux ou trois générations, du moins en occident relève souvent
de l'Art.Aujourd'hui la mode est à la récupération, à la réutilisation. Rien de nouveau,
si ce n'est qu'il est amusant de porter des vêtements vintages.Cependant on imagine mal
arborer des vêtements rapiécés, ravaudés, rapetassés.
C'est pourtant ce que faisaient par nécessité les paysans et pécheurs japonais de la
région d'Aomori au nord de l'archipel Nippon, trop pauvres pour s'acheter des textiles neufs.
Dans mon post sur l'Indigo, je faisais déjà allusion aux boros , ces magnifiques assemblages de guenilles , toujours dans les tons bleus, mes préférés.
Découdre, recoudre, dépiquer, dématelasser, et réutiliser du vieux pour faire
du neuf, recréer avec minutie au lieu de jeter, et surtout composer une harmonie
avec des bouts de rien est vraiment fascinant.
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